Le stress est une réponse naturelle. C’est aussi quelque chose de normal en entreprise. Il est toutefois nécessaire d’avoir des stratégies pour faire face à ce stress. Connaître les différentes stratégies de coping peut alors contribuer à accompagner les collaborateurs.

Qu’est-ce que le stress ?

L’Accord National Interprofessionnel du 2 juillet 2008 concernant le stress au travail pose la définition suivante :

“Un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.”

La littérature scientifique propose une définition similaire. Le stress est alors définit comme une relation, entre une personne et son environnement, évaluée par l’individu comme dépassant ses ressources et menaçant son bien-être.

Une dimension importante de ces définitions porte sur la perception de l’individu. En effet, un élément devient menaçant si l’individu le considère comme tel. Un même évènement, une même situation, peut alors devenir stressant pour certains collaborateurs de l’équipe mais pas pour d’autres.

Partant de ces définitions, pour diminuer le stress, plusieurs pistes peuvent être explorées :

• augmenter les ressources de la personne,
• diminuer les contraintes de l’environnement,
• ou changer la perception, qu’a la personne de la situation, pour qu’elle soit considérées comme moins menaçante.

Faire face au stress : les stratégies de coping

Les stratégies de coping peuvent être définies comme les efforts cognitifs et/ou comportementaux pour maîtriser, réduire ou tolérer le stress. Il existe deux stratégies principales : la stratégie de coping centrée sur la résolution du problème, et la stratégie de coping centrée sur les émotions.

Le coping centré sur les émotions se traduit par l’acceptation ou la recherche de sens. En négatif, cela peut se transformer en évitement ou en résignation. Dans ce cas, cette stratégie peut entraîner, à moyen/plus long terme, un épuisement (cognitif et/ou émotionnel) allant jusqu’à la dépression.

La stratégie de coping centrée sur la résolution du problème s’exprime par l’action (chercher à résoudre le problème), la recherche de soutien social ou la pensée positive en transformant le problème en challenge par exemple. A l’inverse, des efforts répétés peuvent être inutiles et épuisants dans un situation que l’on ne maîtrise pas.

La résolution de problème pour les situations contrôlables

Quand on peut avoir une marge de manœuvre sur la situation, il est préférable de privilégier la stratégie de résolution de problème. En effet, la préparation et la mise en place de plan d’action sont efficaces pour résoudre un problème professionnel. Le soutien social est également important via l’aide directe d’autres personnes ou l’apport de conseils.

Ainsi, plusieurs solutions peuvent être envisager si le stress est causé par un élément en lien avec une mission du collaborateur. Prenons par exemple, le stress lié à un « gros » dossier. Il est possible d’apporter plus de ressources au collaborateur en lui proposant un back-up, des outils, une formation… Il peut s’agir également de réduire les contraintes en répartissant les charges de travail différemment ou en allongeant un délai trop court.

La gestion des émotions pour les situations incontrôlables

Si le stress est causé par un élément sur lequel le collaborateur n’a que peu, voire pas du tout, d’influence, la situation est un peu plus compliquée.

Ici, le déni et/ou la résignation sont souvent les premières réactions des personnes. Cela n’est pas nécessairement problématique à court terme. Cette réaction peut permettre de diminuer le stress le temps de “digérer la nouvelle”. Il est par contre indispensable que cette période soit courte.

Si elle perdure, le déni peut rapidement provoquer des conflits et la résignation créer un désengagement du collaborateur. Il est donc important de repérer les signaux allant en ce sens pour que la situation ne perdure pas. Plusieurs solutions peuvent être envisagées dans ce cas. Prenons par exemple, un changement organisationnel. Il est important d’expliciter le pourquoi de la décision, l’impact des changements et ce qui sera fait pour accompagner le collaborateur. L’objectif : réduire le stress en donnant du sens.